Une manifestation anti-guerre dispersée par la Garde du Sénat
ROTONDE DU SENAT, CORUSCANT – Des émeutes de grande envergure ont été évitées de justesse aujourd'hui. La Garde du Sénat de la République a en effet été contrainte de disperser une foule grandissante agglutinée à l’entrée du Sénat Galactique, ce qui n’a pas manqué d’agiter les manifestants présents. Trente-huit d’entre eux ont été arrêtés, et quatre ont dû être transportés en urgence à l'hôpital, bientôt rejoints par deux gardes du Sénat blessés.
Les deux dernières semaines ont été marquées par la croissance du nombre de partisans et de virulents opposants à l’Acte de Création Militaire, dont le vote crucial sur l'Armée de la République aura lieu la semaine prochaine. Invoquant un renforcement des mesures de sécurité, la Garde du Sénat a tenté de déplacer la foule, ce qui a conduit des affrontements.
« Les gardes bleus ont demandé à tout le monde de dégager l’accès aux portes, puis les gens se sont mis à leur hurler dessus. Ils [les manifestants] ont essayé de les repousser, et c'est à ce moment-là que les fusils sont apparus », a déclaré la témoin Lia Reicheds, une fonctionnaire du Sénat qui a dû traverser la foule pour accéder à son lieu de travail.
Les Gardes du Sénat, vêtus de leurs traditionnelles toges bleues, ont effectivement brandi leurs fusils – certes cérémoniels mais en parfait état de fonctionnement – et ont tiré des rafales paralysantes sur la foule, en visant les militants les plus agressifs. Les émeutiers ont alors tenté de se défendre en leur jetant violemment des pancartes et des ordures. Quatre des activistes assommés ont été piétinés par la foule paniquée.
Par la suite, deux des Gardes du Sénat qui tentaient d’exfiltrer les blessés ont été roués de coups. Les Lieutenants Anjavay Rosit et Troye Mulleshar ont ainsi subi de graves lésions traumatiques avant que leurs assaillants ne soient maîtrisés et interpelés.
L'incident a duré plus d'une heure avant que l'ordre ne soit rétabli. L'esplanade nord, qui mène à l’entrée principale du bâtiment, est désormais surveillée par près de cinquante Gardes du Sénat et six Chevaliers Jedi.
La majorité des manifestants arrêtés sont des étudiants du Campus Sud de l'Université de Coruscant, qui s’étaient déplacés pour protester contre le vote. Le reste du groupe a été redirigé vers l'esplanade ouest, plus petite. « Nous menons une action pacifique », s'est égosiée une étudiante ishi tib à travers son mégaphone. « Ne laissez pas ces fauteurs de guerre vous abaisser à leur niveau. »
« Bien que je regrette d'avoir à recourir à la violence, mes gardes ont agi sur ordre et méritent d'être félicités », s’est justifié Jesra Loture, Capitaine de la Garde du Sénat. « Nous avons la responsabilité de protéger les représentants de la République. Des centaines de délégués vont arriver dans les prochains jours, et nous devons nous assurer qu'ils seront en sécurité. Et pour ce faire, nous devons dégager ces entrées. »
On estime à 7 000 le nombre de militants rassemblés autour du Sénat, la plupart d'entre eux protestant contre la potentielle création d'une armée de la République. Si la faction pro-militariste est considérablement moins nombreuse, elle n’en demeure pas moins déterminée à faire entendre son point de vue – point de vue qui a conduit à des échauffourées isolées le long du hall. La Garde du Sénat a plus que triplé le dispositif de sécurité au cours de la semaine passée.
En outre, il était possible d’apercevoir toutes sortes de groupes militants marginaux occuper les esplanades du Sénat, profitant de la visibilité offerte par la tournure des événements pour diffuser leurs messages. "Les Enquêtes du Peuple" a notamment transféré son campement improvisé des marches du Temple Jedi à la place du Sénat, en compagnie de plusieurs groupes de militants aliens, tels que "Les Dugs pour la Démocratie".
« Cela ressemble à véritable un zoo » a déploré Armand Isard, directeur du BSR. « Nous voilà avec des milliers de personnes concentrées au même endroit et cela ne fait que renforcer nos préoccupations en matière de sécurité. Nous ne faisons que les éloigner des portes, et non pas "rassembler les agitateurs comme s'il s'agissait de bétail" ou "restreindre leur droit de se rassembler ou d'exprimer leur opinion", malgré ce que les protestations les plus colorées peuvent prétendre. »